Le déchaînement littéraire: “Sphinx” d’Anne Garréta et “Le corps lesbien” de Monique Wittig
Résumé
Lors du colloque “Lire Monique Wittig aujourd’hui” (Lyon, 2012), Garréta a avoué sa dette envers l’œuvre de Wittig : ce que la théoricienne féministe lui a appris, c’est que la marque du genre ne peut être détruite que par l’exercice même de la langue. Pourtant, ce qui réunit les deux auteures, c’est aussi l’inscription provocatrice dans l’œuvre d’une violence qui reflète l’oppression d’une société écrasante. En relisant Le Corps lesbien de Wittig (1973) et Sphinx de Garréta (1986), l’article se propose d’éclairer les procédés narratifs qui permettent aux deux écrivaines de créer des univers fictifs où les rôles de genres et le système binaires des sexes traditionnels sont subtilement mis en question. Plutôt que d’une spécificité de l’écriture lesbienne, Wittig et Garréta deviennent ainsi les porte-paroles d’un au-delà de sexes qui, tout en étant purement littéraire, exerce un pouvoir transformateur sur la réalité.
Mots-clés
Wittig ; Garréta ; genre ; lesbienne ; corps
2012 | Revue critique de fixxion française contemporaine | (ISSN 2033-7019) | Habillage: Ivan Arickx | Graphisme: Jeanne Monpeurt
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