“Mais dégage”! Touch and Genderered Power Dynamics in Virginie Despentes’s Novels
Résumé
Cet article se penchera sur quelques-uns des textes les moins étudiés de Virginie Despentes, qui mettent en scène diverses formes de violence et de harcèlement envers les femmes, en particulier Les Jolies Choses (1998), Apocalypse Bébé (2010) et la trilogie récente Vernon Subutex (2015-2017). Cette étude cherchera à complémenter une certaine tendance critique qui s’est concentrée sur le féminisme de Despentes, à travers l’exploration du motif du toucher dans son œuvre. Mon approche du toucher est pluridimensionnelle ; je m’intéresserai d’abord à la manière dont les dynamiques genrées du pouvoir sont dépeintes à travers le toucher (et sa menace) objectifiant et abjectifiant dans les scènes de harcèlement et de viol. Je suggèrerai qu’une réflexion sur le toucher permet de mieux comprendre l’assujettissement du corps féminin dans les récits, et le potentiel pour sa subversion. En effet, penser le toucher est un moyen de questionner les hiérarchies traditionnelles et la domination du visuel dans les études féministes et littéraires. Ainsi, cet article réfléchira à la déstabilisation des relations de pouvoir dans les textes à travers une analyse du point de vue et de la mise en scène de nouveaux modes de contact haptique.
Mots-clés
2012 | Revue critique de fixxion française contemporaine | (ISSN 2033-7019) | Habillage: Ivan Arickx | Graphisme: Jeanne Monpeurt
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